Distance
Illustration : Alphonse Osbert
De votre contact, nous nous tenons en exil
De l’abondance de vos paroles, notre silence nous éloigne
De l’empressement de vos frôlements, notre épiderme nous défend
À distance nous nous tenons, pour les émois prémunir
Et ne pas être emportés par le courant qui dilue
L’orgueil de l’individu, qui se veut différent
Du vacarme de vos errements, nous nous isolons
Taciturnes et rêveurs, nous préférons respirer l’air pur et cristallin,
Celui des matins clairs où rien n’est encore joué
Nulle angoisse devant la page blanche de l’aurore rayonnant
Mais opprimés par le poids de la fatalité
Nous imaginons le renouveau et guettons le non réalisé
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